mardi 26 juin 2012

Billets en jachère ...

5 billet en jachère ...
5 chefs-d’œuvre de ratures numériques ...
5 occasions ratées de publier ...

Autant d'inféconds chemins empruntés, qui bien qu'aisés en mots en verbes, si peu en mauvaises herbes, ne m'ont aucunement menés aux cimes de Rome.
Car il est des sujets qui bouillonnent. Sources intarissables d'inspiration en permanente effervescence, impossible à figer en un écrit qui apporte l'apaisement de réflexions turbulentes.

Apaisement passager, ardemment désiré, mais quêté avec l’effroyable envie d'y revenir.

 
Telle une soirée absorbée par tant de réseaux où le coucher anticipé bien que raisonnable est constamment repoussé comme si nous redoutions qu'une sortie prématurée d'un microcosme en perpétuelle interaction allait nous faire manquer l'évènement majeur de l'humanité connectée !
Après tout, qui sait ? La première dame pourrait nous refaire un tweet nocturne dont nous ne nous remettrions pas, si par folie il advenait que nous n'ayons pu le vivre en direct-live avec moultes futiles passions et réactions inutiles !
Que nos addictions sont laides ...

 
Mais pourtant ce soir j'exige peu en quiétude afin de pouvoir me retirer.
La simple satisfaction d'une pensée cohérente enfin cadrée et mise en forme dans un billet à mon goût. Billet qui dès demain saura m'agacer d'imperfections tatillonnes mais qui pour l'instant présent m'autorisera à la délivrance qu'une certaine plénitude saura m'apporter.
Quel pied que cette éphémère béatitude de l'être persuadé d'avoir fait le tour d'une question qui saura cependant le tarauder dès son prochain réveil !
Toujours devoir trouver sa retraite quotidienne pour se ressourcer, voilà donc notre dépendance et combat quotidien d'homme moderne. Moi je vous le dis, là y a un marché juteux ! Et les salauds s'y sont déjà positionnés.
Cette éternelle et vaine quête d'accalmie laisse s'exprimer une indulgente compassion pour mes semblables qui ne cherchent que répit en se vidant l'esprit devant la lie télévisuelle. Quitte à faire le lit de l'irrésistible provocation que sont les programmations de TF1 et Canal + à l'encontre de l'intelligence de notre espèce.


Mais trêves de blabla et d'ici là, retournons dans le tourment et bénissons le crédule, heureux qui comme Ulysse a fait ce long voyage sans le naufrage dans les mers du doute et du questionnement ...


Par ce temps pluvieux, on s'enlise drôlement en ce moment ...
Le chemin est but, dit-on ... 
L'amère consolation de pensées laissées en jachère.


2 commentaires:

  1. Voilà bien longtemps qu'une pérégrination numérique ne m'avait pas fait songer aux "Chemins qui mènent nulle part". merci.

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  2. un de mes preferés sans nul doute !

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