samedi 9 mars 2013

La Père-Patrie ?

En patriote convaincu, j'aime à me rappeler qu'étymologiquement, la patrie signifie : "le pays des pères". 
C'est là, qu'à l'occasion, je m'interroge sur l'expression "Mère-Patrie" qui semble ô combien antinomique sans que l'on ne prenne soin de le remarquer.
Certes la formule "Père-Patrie" pourrait prétendre au pléonasme d'or, mais elle se targuerait au moins du mérite de garder intact le sens premier de la notion de patrie.

Perambulons toujours et remarquons que l'(ab)usage de l'expression "Mère-Patrie" a souvent coïncidé avec quelques boucheries guerrières où de nombreux jeunes hommes étaient invités à verser leur sang pour cette fameuse "Mère-Patrie", en témoigne la magnifique statue hommage de l'horreur de Stalingrad.


Que la propagande fut soviétique, républicaine ou autre, je me demande à quel point l'idée fut pensée d'aguicher le zèle puéril de jeunes gens, par l'image maternelle et protectrice plutôt que par celle coercitive du père ?
S'est-on réellement dit que pour éviter de recourir à la contrainte on inciterait ces adolescents à vivre leur invincible jeunesse dans le sacrifice pour des hectares, envers lesquels ils auraient une affection maternelle ?

Je ne vais pas rentrer plus loin dans les suppositions car je n'ai pas les références suffisantes pour étayer les hypothèses de construction et de développement du jeune homme par rapport aux images paternelles et maternelles.
D'autant que, comme me l'avait suggéré un contact, je me pose peut être des questions qui n'ont pas lieu d'être. 

Il n'empêche : loin de moi l'idée de recréer une discorde des genres au lendemain de la fête de LA femme, mais tout de même je continue de trouver étrange que l'on ait tant voulu féminiser le pays des pères pour y faire adhérer librement les esprits juvéniles.
Cela aurait-il été une manipulation moins pernicieuse que de présenter certains conflits à travers l'image guerrière du père qu'il fallait défendre dans un esprit de celui qui pisse le plus loin ?



Mais surtout : le daron est-il à ce point le dépositaire de la coercition et du manque d'amour dans nos sociétés ?



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