lundi 1 octobre 2012

Tordons l'haïku à ces mythes !

"Ta victoire est si vaine qu'elle ne peut qu'être belle."

Une pensée à un artiste disparu, une pensée qui n'a strictement aucun rapport avec ce billet à l'incohérence prononcée. Mais une pensée qui s'est imposée et que je devais placer. Voilà cela fait.

Puisqu'il est de bon temps de justifier la gloire de nos ancêtres par quelques origines divines proposant si possible une plus-value grecque antique (parce que la plus-value grecque moderne est nettement moins recherchée actuellement), je me vois contraint à mon tour d'encenser ma Bretagne d'une auréole légendaire en vous proposant ce haïku relatif à sa genèse que je daterai bien au delà de -753 pour faire la nique à Rome :

Mon abrupte péninsule
(qui ne doit rien au nez d'un Cyrano)

A cueillir Enée
Par les conditions d'écueils
De sa côte brisée.

Moué, la forme du haïku m'a toujours grandement frustrée … je n'y retrouve point mes césures qui me semblent si peu naturelles. Quant au fameux kigo (mot de saison) si caractéristique, il me condamne à utiliser l'ensemble du champs lexical du mot pluie sans quoi on me taxera de contre-propagande pour redorer l'image du climat breton.


Bref je n'aime pas les haïkus, du moins je n'aime pas m'y essayer. Je reste persuadé que cette forme poétique correspond davantage à la phonétique et à la sémantique de la langue japonaise. La notre a ses propres atouts et j'ai déjà grandement du mal à les appréhender …

D'ailleurs je terminerai ce billet sur une interrogation qui n'a sûrement pas lieu d'être : est-ce que notre langue française n'a-t-elle pas à ce point inscrit ses lettres de noblesse par l'écrit plutôt que par l'oral ou le chant que nous ne nous sentions obligés lorsque l'on crée une chanson de lui donner pour titre une référence au texte de la dite chanson plutôt qu'à la composition musicale elle même ?

Sur cette question aussi alambiquée que futile je vous laisse méditer ...



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